Bataille contre le passé

Je sentis quelqu’un me secouer brusquement. J’ouvre les yeux d’un trait et je regarde la personne accroupi en face de moi. Jason ? Je tourne la tête à ma gauche et puis je vois Madison qui est couchée sur le sol, dos à moi. Je frotte ma tête de mes mains et j’y découvre du sang. Je me rends ensuite compte que j’ai une grosse plaie sur le bord de mon front, juste au dessus de mon sourcil droit. Mais qu’est-ce qui c’était passé pour que je sois amoché comme ça ? Et comment ça se fait que je me retrouve avec Madison ET Jason ?? Je regarde l’endroit où nous sommes : Grand, il fait noir, crasseux. Des cordes et des taches de sang un peu partout. Il y a eu du grabuge ici. Et nous en étions peut-être la cause ? Je regarde Jason.

« Qu’est-ce qui c’est passé ?? »

Il me regarde, une expression de peur, de haine et l’amour qu’il ressentait toujours à mon égard. Il soupira.

« Nous avons été enlevé par des hommes. Je ne sais pas ce qu’ils nous veulent, mais ça semble très sérieux … Ils n’arrêtent pas de parler de vengeance. »

Je le regarde en fronçant les sourcils.

« Où sont-ils maintenant ? »

« Je n’en sais rien. Ils sont sortit et nous ne les avons plus jamais revu depuis. »

Vengeance. Je savais exactement pourquoi ils nous avaient enlevé. Si c’était les hommes que je pensais bien entendu. Mais ça semblait être le cas. Je passe mes mains devant mon visage en me chuchotant à moi-même.

« Ils sont toujours après moi … »

Je sentis une main enlever les miennes qui étaient devant mon visage. Les mains en question était chaude, douce. Chaleureuse. Exactement comme celles de Jason. Je lève les yeux et c’était effectivement lui.

« Tout ça c’est de ma faute … »

Il me regarde en fronçant doucement les sourcils.

« Qu’est-ce que tu veux dire par là Amy ? Tu connais ces types ? »

Je baisse le regard vers le sol. Il essaye de me relever avec sa main de libre, mais je résistais.

« Oui, au début de mon service, nous avions eu une intrusion au sein de notre labo et c’était une femme d’âge mur qui essayait de tuer tout le monde. Elle avait réussi à tuer deux ou trois personnes alors nous avons du nous défendre et c’est moi qui la tirer. C’est compagnons pour cette fusillade m’ont vu et depuis ce jour, ils sont à ma poursuite. Et c’est très mauvais signe s’ils vous ont enlevé vous aussi … très mauvais signe … »

« Amy, regarde-moi. »

Je renifle et après quelques minutes d’hésitation, je finis par relever la tête. J’avais les yeux vitreux et puis je du plonger mon regard dans le sien car il était très proche.

« Tu n’y ai pour rien. Tu as fais ton boulot, rien de plus. »

« Oui j’y suis pour quelque chose ! C’Est à cause de moi que vous allez vous faire tuer ! C’est à cause de moi que vous allez mourir ! Ils vont me laisser en vie juste pour me voir souffrir ! »

Je pleurais carrément. Je serais incapable de voir Jason et Madison se faire tuer devant moi. J’essuie mes larmes du revers de mes mains et puis je détourne mon regard noisette vers Madison qui était toujours couchée sur le sol .

« Est-ce qu’elle va bien ? »

Il regarde sa sœur avant que sont regard revienne se poser sur moi.

« Oui, elle devrait bien aller… mais elle m’inquiète … elle est réveillée, mais ne bouge pas et refuse de bouger. »

J’essaye de me lever, mais je n’étais pas capable de me tenir sur mes jambes. Elles étaient toutes molles et puis une douleur intense les parcoururent d’un seul coup .Cela dit, je tombe sur le sol en poussant un cri de douleur. Je me mets a sangloter de plus en plus. Je me redresse, sans bouger les jambes et puis je déchire mes jeans pour libérer mes jambes. Il y avait toute sorte de coupure, d’égratignure et des trous monstrueusement gros et qui coulait du sang. C’était affreux. Je n’étais même plus capable de marcher. J’allais mourir d’une hémorragie externe ET interne d’ici peu de temps. Je sentais déjà que ma tête tournait et je voyais des points blancs danser devant mes yeux, dans ma vision.

Alors que j’essayais de reprendre mes esprits, j’entendis un cri de petit garçon .Un petit garçon d’environs 4 ans qui pleurait et qui suppliait pour qu’on le laisse partir. J’ouvris mes yeux qui sont baigné de larmes et puis je vois, mes ravisseurs qui tiraient Xavier vers nous.

« Xavier ! Mais qu’est-ce qu’il fait ici ?! »

Jason me regarde ne sachant pas trop quoi dire.

« Ils l’ont kidnappé en même temps que nous… »

Je les regarde le pousser vers une chaise où ils l’attachèrent avec de grosse corde. Trois des hommes qui étaient arrivé me levèrent de force, moi et mes deux compagnons. Madison avait un regard vide mais elle était paniquée. Tout comme nous.

« Maman !! Maman !! »

J’essayais de me débattre, mais le grand homme qui me tenait par la taille était vraiment trop costaud. Rien ne pouvait sortir de ma bouche sauf peut-être un :

« Espèce de salauds ! Qu’est-ce que vous lui voulez a mon fils ?! Laissez le partir ! C’est moi que vous voulez ! »

Le chef de la bande me coupa.

« Toi, ferme-la ! Tu as tué celle que j’aimais plus que ma propre vie et tu m’oblige à vivre avec le cœur brisé depuis ! Maintenant c’Est à ton tour de souffrir comme moi j’ai souffert. »

L’homme sort une arme à feu et puis il le pointe en direction de mon petit garçon sur la chaise. Je me débats de plus en plus mais incapable de me sortir de l’emprise. On m’entendait crier dans tout le bâtiment :

« NON ! LÂCHEZ-MOI ! VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE FAIRE ÇA ! JE VOUS EN SUPPLIE ! NE LE TUER PAS! CE N’EST QU’UN ENFANT ! PRENEZ MOI À LA PLACE ! TOUT MAIS PAS ÇA ! »

L’homme ria de bon cœur. Et arma l’arme qu’il tenait fermement au poing et s’approche très près de Xavier. Mon cœur battait à vive allure. Il pouvait me tuer moi s’il le voulait, mais pas Xavier … il n’avait que 5 ans. Il ne pouvait pas. Il n’avait pas le droit. De mon regard, cette scène est passée au ralenti. Tous les bruits étaient couverts du battement apeuré de mon cœur. Dans le sourd du décor, un coup de feu retenti suivit de mon cri. Des pleurs de Madison .Des bruits de bagarre entre Jason et le gars qui le tenait prisonnier .Ensuite, les grosses mains de mon hôte se défi et je fus libéré de son emprise. Je voyais là, le corps inerte de mon petit garçon. De mon petit Xavier. Mon enfant. La vue se brouilla rapidement à cause des larmes qui s’amplifièrent. Je sentis de bras m’entourer, des bras d’hommes mais ceux-là je les connaissais très bien. Malgré tout, je me débattais pour ne pas qu’il me tienne dans ses bras, mais il persista et je finis par cédé, trop «brisé» pour faire quelque chose. Je pleurais a chaude larmes, ne voulant plus ouvrir les yeux car la dernière chose que je venais de voir était les yeux apeurés qui regardaient dans le vide de mon garçon. Inerte … sans vie.

« Xavier …. N-n-n-on-on …. X-A X-AVIER. .. »

Je pleurais dans les bras de Jason qui ne faisait que me garder dans ses bras. Je n’arrêtais pas de dire le nom de mon garçon, des Oh mon dieu. Cet homme était un vrai malade pour s’en prendre à un petit enfant de 5 ans. Surtout le mien. Il allait me le payer, me le payer très cher. L’homme s’approcha de nous, Madison s’était jointe a nous, pour se faire consoler elle aussi, et nous dit :

«Partons ,nous n’avons plus rien a faire ici! »

Il disparut aussitôt et ce fut le calme dans le bâtiment.

Quelques jours plus tard, après avoir passé une dizaine de jours environs à l’hôpital pour blessures diverses et pour nos états psychologique. Celui de Madison, mais surtout le miens. Jason s’inquiète extrêmement pour moi. Il s’agissait de Xavier … ou plutôt de feu Xavier. Mon propre petit garçon qui est tragiquement décédé en ma faute. Je ne mangeais presque pas, buvait presque pas. Je restais enfermer dans la maison et les seules fois que je sortais, j’allais sur le balcon à l’extérieur dans la cours et fixait le hamac. J’avais passé toute ma misérable vie à m’occuper de lui. Alors que je venais d’arriver en Italie pour aider ma famille avec les problèmes familiaux en rapport avec la mafia, j’avais trouver, seul dans un petit panier a pique-nique, un bébé. Abandonner au bord du chemin dans des prairies. De grands champs. Il pleurait. Je ne pouvais pas le laisser seul. Je n’étais pas assez cruel. Alors je l’ai pris à mes cotés et j’ai cherché parmi tout les orphelinats de l’Italie afin de voir s’ils avaient perdu un bébé. Mais aucun n’en avait perdu. Alors j’ai décidé sur un coup de tête de le garder avec moi. Je m’en suis occupé comme s’il serait mon propre petit garçon. J’ai eu de l’aide de ma sœur et mon père. Il serait devenu quelqu’un de bien. Je le sais, je le voyais. C’était l’instinct maternel qui me le disait.

Chaque journée que je pouvais passer, aussi longue qu’elles étaient, elles passaient tellement vite sans lui. C’est assez bizarre a dire, parce que j’ai un petit-ami formidable que sans lui je ne serais pas grand-chose, mais Xavier était ma vie au grand complet . Sans lui, je ne suis carrément rien et jamais je ne serais quelque chose. Il était ma vie. Assise sur le rebord de la fenêtre dans notre chambre, a Jason et moi, je regarde la mer au loin. Notre maison est un belle maison a deux étages pas très loin de la plage de Miami et nous pouvons alors voir la mer. Normalement je regarde le coucher du soleil qui se couche à l’horizon et qui colore doucement de orange et rouge la mer a l’origine bleu/vert. Les jambes ramené vers ma poitrine, le menton accoté contre mes genoux, je regarde l’horizon, la mine basse. Un gros sweat-shirt à Jason sur le dos avec en dessous une camisole bleu marine et des pantalons joggings. Mes cheveux étaient remontés en queue de cheval. En fait, je m’habillais toujours comme ca depuis sa mort. Je n’avais plus d’intérêt. A quoi ça servirait de toute façon ? J’écoutais de la musique avec le volume à fond dans mes écouteurs qui étaient dans mes oreilles. Alors techniquement je n’entendais rien autour de moi. Je sursaute en sentant une main sur mon épaule. Une main a la fois protectrice et chaleureuse. Une main réconfortante. La main de mon amoureux, de mon Jason. Il était lui aussi en deuil mais c’était moi qui en souffrais le plus. Demain c’était les funérailles officielles de mon petit garçon et je ne voulais même pas y assister. Tout ceux qui pleurs sa mort n’ont aucune raison de pleurer .C’était de ma faute tout ce qui arrivait. Je lève le regard vers Jason. Je ne comprenais pas pourquoi il restait avec moi après tout, je ne parlais plus et je ne voulais même plus être proche de quelqu’un. Il y a juste lui qui réussi a m’approcher sans que je ne lui saute dessus.

«Amy … tu devrais essayer de dormir un peu. »

J’enlève mes écouteurs et regarde le lit avant de reporter mon regard vide vers lui. Je reste là à le regarder sans rien dire. Je crois bien qu’il comprit parce qu’il m’ouvrit ses bras et je m’y blotti rapidement. J’avais besoin de lui en ce moment, mais lui aussi. Il était tout aussi affecté, mais il était un peu préparer a la mort d’un proche. C’est parents sont décédés par un tueur fou… Alors il comprend la situation et mes émotions.

-Tout ça ses de ma faute. Si je n’aurais pas tué cette fille, il n’aurait jamais voulut se venger et Xavier serait encore avec nous.

Je le sentis soupirer en silence, lorsque son ventre se rempli d’air et se vida aussi vite. Il détestait que je m’accuse de cette tragédie. Pourquoi ? Parce que d’après lui j’avais «fait mon boulot» et que « ce n’est pas de ma faute». C’était des arguments assez médiocres mais ça je le gardais pour moi. Mieux vaut ne pas l’offenser maintenant.

« Ma chérie, mieux vaut que tu te reposes avant demain. Aller , s’il te plait. Essaye de dormir… »

Je hoche la tête a contrecœur et me recule pour me lever et marcher jusqu’au lit. Dormir, ce n’était pas du tout ce que j’avais envie. Mais j’étais surement blanche comme un drap a cause de mon manque flagrant de sommeil et de nutrition.

Le lendemain matin, je me réveille a 5 heures, avant Jason. Mais comme il possède le sommeil léger, il se réveilla au moindre mouvement que j’ai fais. Je me lève rapidement et va m’enfermer dans la salle de bain pour pouvoir prendre une douche chaude. Afin de me réveiller et me préparer mentalement a voir de nouveau le corps de mon petit garçon, inerte, blanc comme un drap , dans un cercueil de bois vernis d’un brun foncé. J’en ressors trente minutes plus tard. Je me sèche et m’habille. Je ne prends même pas la peine de me sécher les cheveux, je les relève en chignon et me met un gros bandeau élastique noir pour les faire tenir. Ne faut-il pas être un minimum cruel afin de ne pas vouloir aller aux funérailles de son propre enfant ? Jason et moi avions l’intention d’en avoir un autre, en avoir un de nos gènes… mais disons que cela risquait d’attendre encore longtemps.

Tu es prête ? Dit-il de sa voix douce mais familière.

Je lève la tête sans savoir quoi dire et me lève afin de le suivre hors de notre chambre. Il me tenait doucement la main car il savait très bien que s’il ne m’y emmenait pas de force, je n’y serais pas a c’est funérailles. Nous descendons le grand escalier et il m’ouvre la porte comme un gentleman sans me lâcher du regard et sans me lâcher la main. Dans la voiture, ce fut le même chemin, de la même façon. Nous nous dirigeâmes vers l’église et le cimetière. Aucun mot ne se disait exactement comme si nous étions de purs inconnus envers l’autre. Je le voyais de temps en temps jeter un regard vers moi qui avait la tempe contre la vitre de la voiture et qui regardait le paysage, ma foi, joyeux malgré l’émotion morbide qui flottait ici.

Après trente bonnes minutes en voiture, nous fûmes finalement arrivés à notre destination. L’église était un monument vieux d’une centaine d’année. Un peu délabrée mais elle gardait tout son charme d’église. Il y avait plusieurs personnes qui attendaient dans les grands escaliers en bétons gris foncés qui menaient aux gigantesques portes de bois vernis d’une couleur sombre. Comme s’ils attendaient quelques choses …comme s’ils nous attendaient. Aussitôt dit, aussitôt fait. J’eus peine a mettre un pied sur l’asphalte qu’on me bombardait de condoléances. De mon côté, je ne leur répondais que d’un sourire compatissant, un sourire sans émotion et passais mon chemin. C’était à la limite effrontée mais mon comportement était normal. Je monte les grandes marches de bétons gris et figea devant l’immense porte qui ornait l’entrée.


De la musique sombre. Voilà ce que je pouvais entendre lorsque j’eus passé l’immense porte qui ornait l’entrée. Pourquoi les enterrements ou les funérailles devaient être si sombre? Pourquoi ne pas se rappeler des bons moments et de rire des anecdotes que nous avons passé avec la personne décédé ? Même s’il s’agit d’un enfant. Je dois avouer que je n’avais pas la force de rire dernièrement. Et c’était tout à fait normal Je marche dans l’allée que j’espère franchir dans une autre circonstance vêtue d’une belle robe blanche et d’un voile et de retrouver en avant de moi , l’homme de ma vie en l’occurrence , Jason. Il m’entraine dans la première rangé de devant et nous nous y assoyons. Moi la tête basse et ailleurs, lui en tentant de me réconforter tout en ce réconfortant lui-même. Je voudrais tant faire la même chose pour lui : Prendre soin de lui , le réconforter et être là pour l’aider , mais j’en étais incapable.

Je sentis à ce moment, une main dans mon dos qui me poussait vers l’intérieur des portes. Je commençais tranquillement à avoir des sueurs froides. Je ne voulais pas revoir le corps de Xavier . Je refusais catégoriquement de le retrouver dans un cercueil. C'était impensable ! Aucune mère ne veut voir son enfant blêmit par la mort et bien habillé pour un cercueil. Je me tourne rapidement vers Jason qui me poussait toujours vers l'intérieur du bâtiment.

-Non ! S'il te plait . Je ne peux pas entrer là-dedans. C'est trop dur.

Mes premiers mots depuis la mort de Xavier. Il resta surpris, mais m'apporta tout de même à part . Il me caressa doucement le visage, et prit par la suite mes deux mains tremblantes.

-Je sais que c'est dure , dit-il, mais s'il te plait , fait le pour lui.

Je soupire et baissa les yeux vers le sol de marbre.

*suite à venir*

J'ADOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORE! Je veux la suite!!!!!!